A la française, le petit déjeuner (café ou thé, pain, beurre, confiture) est presque exempt de protéines. Pourtant elles sont capitales pour la santé.
Elles ne sont pas simplement des constituants des muscles, elles participent à la structure du corps (les collagènes sont des protéines) ainsi qu’à son bon fonctionnement. Elles servent par exemple, à fabriquer les hormones comme la dopamine, l’hormone du starter et la mélatonine, l’hormone du sommeil, ainsi que les enzymes digestives et métaboliques. Par conséquent, si on n’en consomme pas suffisamment, ou pas idéalement réparties sur les 3 repas, cela affectera forcément la santé, la vitalité.
Elles participent même à l’intégrité des os : si on compare l’os à une bibliothèque, les livres sont les minéraux (qu’on pense souvent à prendre en compléments alimentaires) et le meuble où ils sont « rangés » est en protéine ! De plus, les protéines sont rassasiantes et elles ne provoquent pas de pic d’hypoglycémie.
En pratique, pour compléter le petit déjeuner, voici quelques exemples d’aliments riches en protéine et leurs atouts :
- l’œuf : c’est la protéine de référence ! Il est d’un très bon rapport qualité/prix. Il est très rapide à préparer ; de préférence mollet (blanc cuit, jaune à peine) pour une meilleure digestion. Il a aussi comme atout de contenir du cholestérol et des phospholides, tous deux indispensables au bon fonctionnement du cerveau. Le grand intérêt d’un apport alimentaire de cholestérol le matin, c’est qu’il va neutraliser la production de cholestérol par le foie (elle se fait normalement le matin). Il ne va donc pas se surajouter à la production endogène contrairement à celui qui serait consommé le soir ;
- le fromage : il a le même atout vis-à-vis du cholestérol. Le docteur Delabos (*) conseille d’ailleurs les aliments contenant du cholestérol (dont le beurre) le matin, à ses patients qui ont une hypercholestérolémie. Consommé entre le plat de résistance et le dessert, il alourdit le repas classique qui sera plus difficile à digérer. Alors qu’au petit déjeuner, le fromage trouve une vraie place et sera digéré avec facilité. Avec l’œuf, il nous offre aussi d’orienter (ou bien : nous incite aussi à… ?) le petit déjeuner sur le « salé » plutôt que sur le « sucré ». C’est important à tout âge, y compris pour les enfants qui subissent aussi les méfaits du sucre et de son addiction ;
- les oléagineux en purée à tartiner ou à croquer : amandes, noix de cajou, sésame, noisettes … ;
- les préparations pour petit déjeuner dans le rayon superaliments, par exemple : « Éveil du Bouddha extra protéines Cacahuètes et Banane » ;
- et pourquoi pas une tranche de pain super protéiné (voir recette) ?
(*) Le docteur Delabos a écrit de nombreux livres sur la chrononutrition ; il y recommande pour des raisons physiologiques (cycle de sécrétion naturelle du cortisol, de l’insuline) de consommer protéines et gras au petit déjeuner.