Pour développer de nouvelles variétés cultivées de plantes, ou cultivars, on a recours à différentes techniques.
On manipule les gènes des végétaux
On désigne la plus ancienne sous le nom d’OGM (Organisme génétiquement modifié) : le patrimoine génétique des organismes vivants est modifié par manipulation, donc de manière non-naturelle, grâce au génie génétique, par transgénèse, c’est-à-dire insertion dans le génome d’un ou de plusieurs nouveaux gènes issus d’autres OGM et NGT : se faire du blé avec des graines En 2021, l’Europe a été la première au monde à réglementer la culture des plantes transgéniques sur son sol et leur présence à notre table.
Or la Commission européenne prépare un nouveau règlement sur les OGM et autres mutants. Une aubaine pour les firmes semencières ! organismes vivants. Le but de l’opération est de développer de nouvelles variétés cultivées de plantes (1).
Voir le titre d’un livre connu et déjà ancien : Du poisson dans les fraises (2).
Quant aux nouvelles techniques, il est bien difficile pour les non-spécialistes de s’y retrouver, entre Nouvelles techniques génomiques (NGT  pour New genomic techniques) et Nouvelles techniques de sélection végétale (NBT : New breeding techniques).
L’ADN des plantes est modifié sans matériel génétique extérieur, par mutation artificielle (3) : soit qu’on réagence le génome avec des ciseaux moléculaires, soit qu’on l’expose à des agents chimiques ou à des radiations pour le faire rentrer dans la cellule de façon artificielle afin de lui conférer de nouveaux caractères.
L’agrochimie fait valoir cette manipulation comme un coup de pouce donné aux mutations naturelles, spontanées ou fruits de la sélection, pour obtenir des hybrides F1 par fusion de 2 cellules isolées, le plus souvent d’espèces non apparentées (choux, colza, endives, etc.).
Ces procédés très complexes et multiples sont à peine esquissés ici.
On le signale au consommateur ? ou pas ?
Les OGM sont donc soumis en Europe à des obligations d’évaluation ils doivent faire la preuve qu’ils sont sans risques pour la santé et l’environnement et d’étiquetage.
Rien de semblable en revanche pour les plantes issues de la mutagénèse, sous prétexte que celle-ci se contenterait d’accélérer les mutations naturelles.
Et tout bénéfice pour les géants des biotechnologies  : d’une part, les procédures d’homologation sont en effet contraignantes et coûteuses ; d’autre part, l’estampille OGM est un repoussoir pour les consommateurs du vieux continent, au grand dam de Bayer, Syngenta, etc.
Dans sa proposition de loi du 4 juillet 2023, Bruxelles définit donc deux catégories de plantes NGT ou NBT. Première catégorie : les plantes obtenues par mutagénèse dirigée et cisgénèse provenant d’espèces «  croisables » entre elles.
Celles-ci ne seront soumises à aucune analyse de risque, aucune règle de coexistence avec les cultures non-OGM (en bio, spécialement), aucun étiquetage.
Une base de données « accessible à tous » serait créée et chacun pourrait s’y référer (4).
Seconde catégorie, soumise à une législation OGM « assouplie » : une évaluation des risques se ferait « au cas par cas », avec une surveillance non systématique et un étiquetage obligatoire… au début.
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La réglementation OGM s’appliquerait enfin aux plantes NGT résistantes aux herbicides, dont la culture exige souvent une augmentation de l’utilisation des produits phytosanitaires.
On le voit, tout ce fatras de futures réglementations est bien confus et semble ne viser qu’à accroître la production, entre autres, des céréales et les profits des semenciers.
Au mépris des risques encourus par l’environnement et les consommateurs !

Sources : Le Canard enchaîné (28/06/2023) / Que Choisir n° 627 (septembre 2023) / Revue Inf’OGM Veille Citoyenne / Wikipédia
(1) Cet article complète, avec les développements récents, celui paru en octobre 2018 dans le n°60 du Journal de la Coop, p. 2 : « Juridiquement, les plantes issues d’une mutagénèse sont des OGM » (2) Du poisson dans les fraises. Notre alimentation manipulée (A. APOTEKER, La Découverte, 06/1999) (3) Ou mutagénèse. Sous ce terme, différentes techniques (3, à l’heure actuelle) visant à introduire des mutations génétiques dans un organisme vivant : la mutagénèse « aléatoire » ; la sélection de plantes mutées directement au champ ou en exposant des cellules végétales à des agents sélectifs ; et enfin plus récemment la mutagénèse « dirigée » selon des méthodes de biologie moléculaire (cf. Inf’OGM Veille Citoyenne pour plus ample informé). (4) Où le consommateur ira-t-il la chercher ? Sera-t-elle compréhensible ?