Un progrès, la 5G ?

Fin septembre se dérouleront les enchères principales pour l’attribution aux opérateurs des blocs de fréquences qui serviront à la 5G, tandis que la communauté scientifique internationale s’inquiète du déploiement de ces réseaux de la « cinquième génération ». En 2017, déjà, 170 chercheurs issus de 37 pays avaient alerté sur les dangers sanitaires de cette nouvelle technologie, redoutant « une augmentation générale et massive de l’exposition aux ondes sans fil ».

La 5G, qu’est-ce que c’est ?

 

Alors que la 1G avait donné la voix, la 2G les SMS et la 3G  le Web mobile, la 4G a permis d'amplifier la 3G et augmenté le débit des connexions mobiles. La « cinquième génération »  est considérée par certains comme une « technologie clé » car ses débits potentiels répondront à la demande croissante de données avec l'essor des smartphones et objets communicants, connectés en réseau.

Considérablement  plus rapide que la  4G, avec des temps de latence plus courts et une haute fiabilité, elle devrait permettre de faire circuler des milliards de données sans engorgement.

À quoi ça sert ?

Dans le monde du travail, ce type de réseau devrait favoriser le cloud computing[1],  l'interopérabilité d'objets communicants et de réseaux électriques intelligents, dans un environnement domotisé.  Cela pourrait également développer la synthèse d'images 3D, l'exploration de données, la gestion du big data et du tout-internet, soit un monde où tous les ordinateurs et périphériques pourraient communiquer entre eux. D'autres applications concerneraient la traduction automatique instantanée ou encore le contrôle et la commande à distance dans de multiples domaines : télémédecine, chirurgie, véhicules autonomes, automatisation industrielle.

Et pour les particuliers ? Eh bien quantité d’ « avantages » dont nous ne saurions nous passer :

jeux interactifs, voitures autonomes, panneaux publicitaires personnalisant leur message en fonction de la localisation précise du propriétaire de portable 5G, reconnaissance faciale généralisée,  robots intelligents, vidéo en ligne, fonctionnement à  distance des appareils électroménagers – du réfrigérateur à la brosse à dents.

Mais comment avons-nous vécu sans cet indispensable confort  jusqu’à présent ? !

Et alors, combien ça va coûter ?

 

La facture sera considérable.  Les fréquences utilisées par la 5G vont entraîner le triplement du nombre des antennes-relais (y compris dans les logements, les magasins et les hôpitaux) car plus la fréquence est haute, plus la portée des ondes est courte : le rayonnement électromagnétique permanent ainsi émis formera une sorte de brouillard invisible impossible à éviter. De plus les mobiles actuels ne sont, pour la plupart, pas compatibles avec la 5G, cette obsolescence technique conduisant au renouvellement du parc de téléphone portables.  Or, alors que les crises écologiques devraient nous conduire à allonger la durée de vie de nos appareils, l’hyper-connexion généralisée induit des effets psycho-sociaux délétères. Outre les symptômes de l’électrohypersensibilité (EHS), la liste de ses effets indésirables est longue :

  • temps passé par les enfants et les adolescents entraînant des déficits d’apprentissage, d’attention, de coordination, de mémoire ;
  • explosion du téléchargement des films pornographiques ;
  • augmentation de la consommation électrique ;
  • exposition de toute la population aux radiofréquences ;
  • milliers de satellites supplémentaires ;
  • cerveaux exposés aux radiations avec le risque désormais reconnu de tumeur cérébrale ; augmentation du stress cellulaire, des dommages génétiques, des changements structurels et fonctionnels du système reproducteur, des troubles neurologiques ;
  • traçage de nos vies privées ;
  • répercussions négatives sur le bien-être général des humains.

Les dommages n’atteignent pas en effet que l’espèce humaine ; mais, bien au-delà, il y a de plus en plus de preuves d’effets nocifs sur la vie végétale et animale.

Si bien que, pour éviter ces dégâts, Bill Gates, Jeff Bezos et autres brillants cerveaux de la Silicon Valley protègent des ondes leurs propres enfants en les mettant dans des écoles très privées dépourvues de tout écran.

 

Un type de société imposé ?

 

Pour l’association Robin des Toits, qui milite pour que la téléphonie mobile reste compatible avec la santé publique, on ne peut négocier en la matière et les décideurs ne devraient pas sous-estimer les suites judiciaires éventuelles à tout manquement de la protection sanitaire de la population.

Alors que les réseaux mobiles en pratique ont été conçus pour répondre, jusqu’à présent, aux besoins humains, la 5G a été créée en tenant compte des besoins des machines.

Face à l’opposition mondiale à la 5G (actions et manifestations, journées mondiales « Stop 5G ») et aux appels de très nombreux scientifiques et médecins, on ne peut plus hélas mettre en cause la technologie,  mais bien constater que les risques sanitaires engendrés par ce marché juteux résultent de  la volonté de nous imposer un type de société.

NB : les aspects environnementaux énormes ne sont pas oubliés et vu leur ampleur, ils seront traités dans notre prochain journal.

À lire ou à visionner sur le sujet :

  • La fabrique du crétin digital, Michel Desmurget, Seuil, 2019.
  • YouTube, interview du 12 juin 2020, 5G, Silvano Trotta et Nicolas Negri (antennes relais)

Sources :       Wikipédia

                        https://www.robindestoits.org

                        https://numerama.com

                        https://blog.planethoster.com

                        https://doctissimo

                        https://arra.ch

 


[1]En français « l’informatique en nuage » : accès à des services informatiques via Internet à partir d’un fournisseur.