Dans le présent numéro, nous aborderons les 
problèmes majeurs liés à l’énergie nucléaires 
ainsi que certaines idées reçues.

Trop vulnérable
Les réacteurs sont de gros consommateurs d’eau pour 
leur refroidissement ; ils dépendent du régime fluvial. 
Durant les étés chauds et secs, les eaux fluviales deviennent trop chaudes et l’étiage a pu provoquer l’arrêt 
de certaines centrales… qui à l’instar des éloliennes 
deviennent aussi intermittentes. Malgré cela, les nouveaux EPR sont prévus au bord des fleuves...

Sur le plan international, la guerre en Ukraine a révélé l’énorme risque encouru par la centrale de Zaporijia en 
cas de bombardement. Combien de Zaporijia potentiels en France ?

Le nucléaire actuel, contributeur au réchauffement climatique ?
Cela va à l’encontre des idées reçues... mais fausses. Il ne fournit pas une énergie vraiment décarbonée si l’on compte tout : la fabrication, le transport, le démantèlement, et la gestion des déchets pour des temps infinis à l’échelle humaine.
Comme toutes les centrales thermiques, les centrales nucléaires contribuent au réchauffement climatique (1).
Leur rendement est d’à peine 30 %, 70 % de l’énergie issue de l’uranium est dissipée dans l’air (atmosphère) et dans l’eau (mer et fleuves … devenus trop chauds).

Le nucléaire futur, recours au changement climatique ? Hors délais.
La construction des EPR de Flamanville et de Finlande montrent un délai de construction et démarrage de plus de 15 ans. Les nouveaux EPR sont attendus en 2038 ? 2040 ? Trop tard : c’est rapidement qu’il faut agir.
Les anciens réacteurs (51 sur 56) ont plus de 30 ans d’âge et connaissent de nombreux problèmes d’usure, avec incidents réguliers.

Le nucléaire coûte très cher
La remise en état des anciens réacteurs est évaluée à 100 milliards d’euros (EDF a déjà 60 milliards de dette). L’EPR de Flamanville est estimé à 20 milliards d’euros (2) soit moins 3 fois le budget prévu initialement Les 6 nouveaux réacteurs prévus  coûteront eux 120 milliards soit 6 fois 20 milliards d’euros !

Bilan
Dans le précédent numéro nous avons vu que l’énergie nucléaire trop était trop risquée, trop polluante, trop dépendante. 
Dans ce numéro nous complétons : elle est aussi trop vulnérable, trop réchauffante, trop tardive, trop chère.
C’est un constat factuel très (trop) lourd, qui rend incompréhensibles les décisions de renforcer le nucléaire, annoncées par le pouvoir. D’autant plus que 
l’importance de l’énergie nucléaire décroît au niveau mondial  : elle ne produit plus que 2  % de l’énergie totale consommée, soit moins de 10 % de la consommation mondiale d’électricité.
Les énergies renouvelables s’imposent de plus en plus, à un coût moitié moindre et dans des délais plus rapides.

(1) Le nucléaire n’est pas bon pour le climat, Hervé Kempf seuil Babelio 09/2022.
(2) Cour des comptes

energy-4030427_1280.jpgpripyat-1374515_1280.jpg