Nouveaux OGM  : où en est-on  ?

 

1 - NPBT « Nouvelles Techniques de Modifications Génétiques » : mécanismes naturels ou OGM déguisés ?

  • Le principe d'action est généralement le suivant : « il s'agit d'opérer une coupure de l'ADN pour provoquer une modification ou une inactivation de certains gènes. Au lieu d'introduire un gène étranger, comme avec la transgenèse, on modifie directement l'ADN de l'organisme.

    Les laboratoires des grandes firmes liées aux biotechnologies travaillent depuis plusieurs années à ces méthodes, qualifiées de révolutionnaires » **.

  • Le but est globalement le même que pour les OGM : végétal plus productif, sobre en eau, ou résistant à un herbicide.

  • Les avantages de ces NPBT : plus faciles et moins chères à mettre en place du fait de ces mutations « simplifiées ».

  • Effets : Pour la société civile, elles seraient présentées comme des modifications génétiques issues de « simples mécanismes naturels de mutation encadrés par l'action des scientifiques, et ainsi échapper aux réglementations de contrôle imposées aux OGM. »**

2 - Du rififi au Haut Conseil des Biotechnologies(HCB) :

  • Les nouveaux OGM, un thème qui mérite un débat de fond, sociétal et scientifique.

  • 7 associations de la société civile * démissionnent ensemble du HCB. Le débat devait avoir lieu au sein du des HCB, mais il y est actuellement impossible, et 7 associations de la société civile * démissionnent ensemble du HCB.

  • Cela interroge sur l'indépendance du HCB, et sur les possibles conflits d'intérêts liés aux grandes firmes multinationales de l'agrochimie.

  • Le refus du HCB de publier un avis divergent a provoqué cette démission, en février 2016. Cet avis montre les risques possibles des nouveaux OGM ( « risques pouvant être liés à ces transferts », comme « les épimutations, des mutations sensibles à l'environnement » …).

  • Cet avis divergent émane d'Yves Bertheau, directeur de recherche à l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), et au Muséum d'Histoire Naturelle.

    Février, Mars, Avril, Mai 2016 : cet avis est toujours censuré.

3 - Conséquences : c'est sur le vrai-faux avis scientifique du HCB partiel et partial, que le gouvernement se fondera pour décider…

  • Décider si ces nouvelles techniques de modifications génétiques sont assujetties à la réglementation OGM ou non.

  • Décider de s'émanciper ou non, de la très grande influence de l'industrie des OGM, (par exemple Bayer, Monsanto -lequel est racheté par le premier- )

  • La commission Européenne doit aussi décider si ces produits tombent sous le coup

    de la directive 2001-18, qui impose évaluation, traçabilité, contrôle strict des OGM.

 

Si ces nouvelles techniques de modifications génétiques n'étaient pas évaluées correctement, leurs « produits » pourraient se retrouver dans nos champs et dans nos assiettes.

 

La Coop se bat pour une agriculture de qualité, et des aliments dûment certifiés.

Elle adhère au Label « bio-cohérence ».

Les citoyens / consommateurs ont aussi un vrai pouvoir, exiger la transparence de composition des produits, et un étiquetage complet des qualités des produits (ex : sans OGM). Faites-le savoir !

Pour agir :

Faites-le savoir à vos député et sénateur, grâce à cet article, et en leur demandant leur position...

 

* Les amis de la terre, Confédération paysanne, Fédération Nationale de l'agriculture Biologique, France Nature Environnement, Greenpeace, Réseau Semences Paysannes, Union Nationale de l'Apiculture Française.

** http://www.notre-planete.info/actualites/4472-nouvelles-techniques-modifications-genetiques-OGM