Manger équilibré .... Une aventure personnelle et fluctuante
Nous sommes tous conscients du rôle majeur de l’alimentation dans le maintien de la santé. Mais l’équilibre alimentaire apparaît souvent comme une quête insaisissable. Nos besoins varient en fonction de l’âge, des saisons, de notre état de santé. IL est donc souhaitable de faire des changements pour s’adapter, faire des essais et être plus à l’écoute de son corps. Voici quelques principes de base :
* Choisir des aliments de qualité : (on le mérite bien !)
De préférence biologique (et bien frais) pour éviter les pesticides, les OGM ainsi que pour leur meilleure densité nutritionnelle. En bio, la qualité des huiles est préservée, elles ne sont pas dénaturées par le chauffage ni polluées par les solvants. Pour ce qui concerne l’alimentation carnée, les abats provenant d’élevages conventionnels sont particulièrement « pollués » car ils filtrent les toxiques, ainsi le choix biologique se révèle beaucoup plus sain, et qui plus est, d’un très bon rapport qualité/prix.
* Faire la part belle aux fruits et surtout aux légumes
Riches en vitamines, en enzymes, en antioxydants protecteurs, en minéraux, lesquels désacidifient l’organisme, en fibres qui assurent une bonne hygiène intestinale, un bon transit, et limitent aussi l’excès de cholestérol. Evitez les jus de fruits longue conservation ; ils n’ont que peu de fibres et de vitamines. NB : Il est important de commencer chaque repas par du cru pour préserver enzymes et vitamines mais surtout pour limiter la réaction du système immunitaire face aux corps étrangers (c.àd. les aliments). En effet sa réaction est plus importante quand on commence par un aliment cuit, que cru.
* Céréales et Gluten
Tout le monde n’est pas allergique au Gluten. Il convient avant tout de varier les céréales (demi complètes ++) pour multiplier les bénéfices et diminuer les risques d’intolérance. Néanmoins, l’impact des glucides (sucres et céréales) sur la santé est loin d’être négligeable (diabète, prise de poids, insulino-résistance en lien avec Alzheimer, ...) c’est pourquoi il est souhaitable de limiter grandement ce groupe d’aliment (sucre, pain, pâte, riz, gâteau,...). Par quoi les remplace t-on ? On augmente les légumes verts et les oléagineux (amandes, noix, noisettes, ...) tout en veillant à avoir un apport satisfaisant en protéine.
* Corps gras et oléagineux
Ils sont très précieux pour la santé (constituant du système nerveux, anti inflammatoire, régulateur hormonal, antidépresseur, intégrité de la peau et des muqueuses,...). Ils sont digérés lentement, l’énergie qu’ils fournissent arrive de façon progressive. C’est pourquoi ils ne sont pas stockés en graisse (sauf si grignotage) contrairement aux sucres et aux céréales. On privilégie les huiles riches en oméga 3 pour les vinaigrettes (colza, noix, lin, chanvre++), Oméga 9 pour la cuisson douce (olive, tournesol oléique, graisse de canard) et huile de palme pour les fritures (occasionnellement). Les oléagineux riches de surcroît en protéines méritent une place privilégiée dans nos menus : quelques amandes au petit déjeuner, chanvre, tournesol, sésame sur des salades, noix de cajou avec un couscous, noix du Périgord, du Brésil, en fin de repas avec du pain ou bien en collation avec des fruits séchés.
* Laitages
La tolérance aux laitages est très variable d’une personne à l’autre. En moyenne on vise un laitage par jour (lait, yaourt, fromage) et de préférence les formes « prédigérées » par les ferments lactiques ou présure, c’est à dire yaourts, fromages plutôt que le lait liquide ou gélifié (flan)... A noter que brebis ou chèvre sont mieux tolérés que les laitages de vache. Dans certains cas, les laitages seront à proscrire du fait d’une intolérance à la caséine (une protéine). Si elle est liée au lactose (un glucide) on peut quand même consommer du fromage type emmental et des laitages délactosés. Il faut privilégier les laitages non dégraissés pour allonger le temps de digestion car les protéines du lait sont dites «lentes». Un laitage à 0 %, ne restera pas assez longtemps dans l’estomac pour que les protéines soient bien dégradées. Ce phénomène augmente le risque de générer une intolérance...
* Boisson
Boire un à deux verres d’eau avant chaque repas permet de réhydrater les muqueuses digestives. Pendant le repas c’est par la salive donc la mastication qu’on liquéfie le bol alimentaire. 1,5 litre ne correspond pas forcément à tout le monde. Par contre il est sûr qu’une bonne hydratation est capitale pour les reins, pour le transit et même pour les lèvres gercées.
*Structure des repas
La régularité dans les heures de repas et leur composition globale est d’un grand confort pour l’organisme. IL gèrera d’autant mieux les écarts occasionnels. La composition du petit déjeuner idéal est très variable et encore une fois très personnelle. Quand on travaille, que le déjeuner est consommer à la va vite, le diner peut être Le repas principal alors forcément le petit déjeuner du lendemain sera plus léger voire inexistant. De même quand on a un métabolisme qui s’éveille « tout en douceur » l’appétit vient tardivement d’où l’intérêt éventuel d’une collation. Par contre ceux qui se réveillent pétillant d’énergie pourront parfaitement gérer un petit déjeuner très copieux. Si c’est le cas, il est souhaitable de ne pas s’en tenir qu’à des tartines mais d’intégrer des protéines (oeuf, jambon, fromage,...). A noter qu’en chronobiologie le matin est idéal pour consommer du gras (un croissant passera mieux le matin qu’à 16h). Le déjeuner sera plus copieux que le diner sous réserve qu’on est le temps disponible et une qualité satisfaisante (collectivité, fast food, --). Si on a tendance aux grignotages, une collation dans l’après midi protéinée peut aider de façon appréciable. Dans les repas principaux on limite le nombre d’aliments différents pour faciliter la digestion. On évite les multi céréales en pain ou mueslis, le corps reconnait et métabolise mieux une seule céréale à la fois.
* 2 organes clefs à chouchouter : le foie et les intestins
Pour le foie, du jus de citron dans un verre d’eau tiède au lever fera grand bien. Les aliments amers (comme l’est la bile) sont aussi d’un grand bénéfice (endive, salade frisée, voire apéritif à la gentiane,...). Veillez à bien répartir l’apport en corps gras sur les différents repas (matin ++). Quelques compléments alimentaires peuvent être précieux (desmodium, radis noir, artichaut,...)
Veillez à avoir un transit régulier. Beaucoup de solutions sont possibles en cas constipation (Psyllium, graines de lins germées en poudre, probiotiques, chlorophylle ++, ...) ou autres dysfonctionnements (calmant naturel ex : boswelia, aloe vera, régénérant ex : glutamine, butyrate, antispasmodique, ...)
Faire des cures dépuratives aux changements de saison pour stimuler et désintoxiquer les émonctoires : foie, intestins, reins, poumons, peau (sève de bouleau, élixir du suédois, ...)
L’équilibre alimentaire est une recherche dynamique, fluctuante et fort plaisante si on ne cède pas à la culpabilité, ni à la négligence face aux contraintes de tous ordres. Ces dernières nous invitent au compromis, à la personnalisation. Ainsi, la recherche de cet équilibre est un pas vers soi et le respect de ce fabuleux véhicule organique dont nous avons la responsabilité et ... la jouissance : notre corps ! Alors prenons-en soin et « goûtons » la vie à belles dents !
(*) 70 % de notre système immunitaire se trouve au niveau intestinal.