En 2002, les autorités sanitaires avaient promis-juré de baisser de 20% la consommation de sel -NaCl- dans l'agroalimentaire. Certains y avaient cru...

Mais la revue « Que choisir », dans son numéro de février 2017, a publié les résultats d'analyses de 77 aliments, et le résultat est … salé !

Non seulement le taux de sel n'a pas baissé, mais il a augmenté.

 

Chaque français en consomme 9g /jour, alors que 5g suffiraient. En cause, l'industrie agro-alimentaire : elle assaisonne les plats* qui retiennent mieux l'eau, et pèsent plus. Et le sel compense l'insuffisance du goût.

 

Pratique nocive pour les consommateurs, et ruineuse pour la sécurité sociale : la prise en charge médicale des victimes du sel en excès est estimée à 7 milliards d'euros par an !

« Pourquoi se gêner, puisque, sous la pression du lobby agroalimentaire, les pouvoirs publics ont renoncé à pondre une loi, préférant « une démarche volontaire des acteurs économiques » ? En 2012, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation a bien tapé du poing sur la table en constatant que la consommation de sel n'avait baissé que de 4%. Sans effet. »**

 

Seul changement, l'obligation, depuis décembre 2016, d'indiquer nettement la teneur en sel des produits sur l'étiquette. Mais les plus salés (fromages, charcuteries***, pain...) en ont été dispensés.

 

A quand une politique rigoureuse, plus protectrice de la santé des consommateurs et des finances de la sécurité sociale que des intérêts des industriels ?

 

 

* Soupes en sachets, céréales du petit déjeuner, biscuits apéritifs et plats cuisinés, par exemple.

** Le Canard enchaîné n° 5024. 

*** A propos de charcuterie, le rayon boucherie de Coop Nature Tours Centre confectionne des saucisses selon vos vœux, pas ou peu salées (les 2 autres magasins de Tours Nord et Chambray seront également bientôt équipés de machines adéquates )