Depuis l'an 2000, un véritable bras de fer s'est engagé entre les lobbies des biotechnologies (qui essaient d'imposer les OGM) et les citoyens de l'UE -Union Européenne- (qui n'en veulent pas).

 

Résumé des derniers épisodes :

  • 1 : Mercredi 22 Avril 2015, la CE a présenté une proposition de réforme portant sur les conditions d'importation des OGM en Europe.

Si elle était adoptée, cette proposition permettrait aux états de l'UE d'interdire chez eux la commercialisation de produits issus d'OGM, et destinés à l'alimentation humaine ou animale.

Ce qui est aussi dénoncé comme un leurre « les porcs et les jambons produits avec des aliments transgéniques en Pologne ou en Espagne se retrouveront sans aucune difficulté dans les rayons des grandes surfaces des autres pays. Il n'y aura en effet aucune possibilité de mettre en place des contrôles efficaces »*

  • 2 : Vendredi 24 Avril 2015, soit 2 jours plus tard, la CE autorise 19 OGM à l'exportation.

    Tous ces OGM avaient pourtant passé le stade du vote des états membres, mais

    sans obtenir de majorité pour ou contre leur importation.

    Pas étonnant puisque 19 états membres sont « anti OGM ».

  • Donc la décision revient à l'UE...

 

Quels OGM pourront être importés ?

  • 10 nouveaux produits : maïs, soja, colza, coton,

  • 7 renouvellements : maïs**, colza, coton,

  • 2 fleurs coupées (oeillets).

 

Comprendre … Cadeaux aux lobbies et signal aux Etats-Unis pour le GMT (Grand Marché Transatlantique)

  • Le lobby des entreprises de biotechnologie Europabio est à la manœuvre pour que l'UE accueille les OGM sans délai, malgré l'opposition des citoyens.

  • Par ailleurs, la CE est engagée dans une négociation pour la mise en place d'un Grand Marché Transatlantique. Ce que relève José Bové, eurodéputé :

    « Le Président de la CE Jean-Claude Juncker se couche devant le lobby des entreprises transgéniques. Il se moque des consommateurs européens qui, depuis le début, sont opposés aux plantes transgéniques. Il fait une concession majeure pour faciliter la signature de l'accord de libre-échange avec les USA, les OGM étant une pomme de discorde »***

    * J Bayou et S Rousseau, cités dans Le Monde.fr avec AFP, 24/04/2015

    ** « Le maïs NK 603 est, depuis 2012, au cœur d'une contre-verse scientifique concernant les conséquences sanitaires à long terme de sa consommation.

    Suite à l'article de Gilles-Eric Serralini, cette contre-verse avait amené l'UE à mettre en place une étude des effets à long terme d'OGM. En décidant d'autoriser ce maïs, la Commission européenne fait donc le pari que cette étude conclura à l'absence d'impacts... » Inf'OGM Avril 2015

    *** José Bové, cité dans Inf'OGM, Avril 2015