Elle est d'abord décriée par rapport à la déforestation massive et anarchique pour planter toujours plus de palmiers à huile. Celle-ci provoque de fortes émissions de gaz à effet de serre ; elle génère la destruction d'écosystème précieux et par voie de conséquence la destruction de l'habitat d’espèces en voie de disparition comme l'orang-outang. 

 

Mais le tableau n'est jamais tout noir. En effet, l'huile de palme présente des atouts agricoles non négligeables. Le palmier à huile offre une forte production d'huile par hectare bien supérieure aux autres plantes oléagineuses (10 fois plus que le soja, 7 plus que le tournesol, 5 fois plus que le colza). Il demande donc moins de surfaces agricoles. Aussi, si on diminue la production d'huile de palme, il faudra développer beaucoup plus de surface agricole pour satisfaire la demande en huile alimentaire avec les autres plantes oléagineuses. Cela ne va pas dans le sens d'une diminution de la déforestation. Le problème n’est pas simple.
Autre atout, une fois planté, le palmier à huile produit pendant 25 ans de façon régulière. Contrairement aux autres plantes oléagineuses, il ne nécessite pas d'être semé et moissonné chaque année. C'est un arbre, aussi sa culture nécessite beaucoup moins d’intrants (carburant, engrais et pesticides) que les autres oléagineux.  
À Coop Nature, nous choisissons des fournisseurs qui partagent notre éthique. Ils sélectionnent, voire même développent, des filières qui vont dans le sens d'une gestion durable, écologique et respectueuse tant de la nature que des agriculteurs. 

Pour ce qui est de l’alimentation, là encore l’huile de palme a des points forts et des points faibles. Dans l’industrie, on apprécie son faible coût et ses qualités culinaires. Dans les pâtes à tartiner par exemple, elle permet de conserver une texture stable été comme hiver. Elle est parfois remplacée par des huiles végétales solidifiées par un procédé industriel d’hydrogénation qui génère des acides gras « trans » néfastes pour la santé. Il faut les éviter (ex : margarines).
L’huile de palme supportant très bien la température, on peut la privilégier quand on fait des fritures, occasionnellement bien sûr. En effet une huile non adaptée génère des composés cancérigènes quand elle subit des températures élevées et prolongées.
Elle contient beaucoup de graisses saturées. Nous en avons besoin bien entendu mais cette catégorie de corps gras est déjà très présente dans notre alimentation notamment dans les viandes ainsi que les laitages qui apportent, quant à eux, beaucoup d’autres éléments nutritionnels intéressants (protéines, vitamines).
A noter qu’une étude faite sur des rats a mis en avant qu’une consommation excessive d’huile de palme générait une forme d’addiction. On retrouve aussi ce problème avec le sucre qui est aujourd’hui clairement assimilé à une drogue dure.

En pratique, pour un bon équilibre alimentaire, il est bon de limiter sa consommation ; les quelques vitamines qu’elle contient ne justifient pas de lui laisser une place de choix. Elle n’a pas, pour autant, à être diabolisée ; dès lors que sa consommation est occasionnelle à modérée, elle ne présente aucun inconvénient. Il convient toutefois d’être vigilant sur les sources cachées (margarines, biscuits, biscottes, pâtés végétaux, ...). A la Coop, nous incitons de longue date, nos fournisseurs/fabricants à élaborer des recettes sans huile de palme pour équilibrer au mieux les apports en graisses saturées. Nous proposons aujourd’hui de nombreuses alternatives sans huile de palme. Leurs qualités gustatives et nutritionnelles sauront certainement vous séduire au quotidien et gommeront vos scrupules quand, à l’occasion, vous dégusterez de délicieuses pommes de terre frites ;)