Marche forcée d'une agriculture industrielle en France :

La ferme des 1000 vaches (Somme), des 1000 truies (Bretagne), des 250000 poules (ailleurs), des 2190 vaches et chèvres (Monts, Touraine) en témoignent.

La concentration des fermes suit celle de la surface des exploitations ( moins de 20 ha en moyenne dans les années 1950 contre 80 ha aujourd'hui). S'agit-il

  • de créer des emplois ?
  • de respecter l'environnement ?

  • de sauver les territoires ?

  • de bien nourrir la population, et protéger sa santé ?

Non, une ferme usine ne sauve pas l'emploi :

  • 20 fermes de 50 vaches maintiennent 40 emplois. Une ferme de 1000 vaches en consacre 2 fois moins pour une une qualité de travail dégradée.

Non, l'environnement n'est pas mieux servi :

  • Que deviennent les 10000 m3 de lisier ? Nuisances dans l'air, pollution des sols, des rivières et des nappes phréatiques, transports lourds et incessants des livraisons de nourriture animale (la ferme n'en produit pas la totalité)...
  • La loi impose une surface d'épandage : quels moyens pour la faire respecter ? Voyons la prolifération des algues vertes en Bretagne !

Non, le contribuable n'est pas épargné :

Il paye le traitement des eaux via ses impôts.

Non, le territoire n'est pas mieux protégé :

1 ferme usine plutôt que 10 fermes, c'est moins de paysans, de commerces, d'école dans les villages, d'animaux dans les champs.....

Non, la population ne sera pas mieux nourrie :

  • Quelle qualité attendre de ces animaux concentrés, malheureux, traités aux antibiotiques, souvent mutilés (queues, becs...) ?

  • Quelle qualité attendre d'animaux nourris d'aliments importés, composés souvent d'OGM ?

Alors, pourquoi cet engouement pour grossir, grossir, en fermes usines ?

  • Les AIDES... Les aides directes de la PAC ( Politique Agricole Commune) sont versées selon la taille des exploitations et ne sont pas plafonnées ! ( 13% des plus importantes ont perçu 44% des subventions).

  • Exemple local : une ferme de 18 ha et 18 vaches dont tout le lait est transformé en beurre et fromages vendus en direct bénéficie de 3500 € d'aide/an.

  • la ferme-usine de 285 ha et 250 vaches et taurillons profite de 105000 €/an. Plus une aide établie sur le volume « lait » de 2014.

  • La diversification par l'utilisation du méthane issu des vaches : il en faut beaucoup !

Des fermes, pas des usines ! Nous défendons une agriculture paysanne :

  • avec des paysans répartis sur tout le territoire,
  • avec des paysans vivant de leur métier, sur des exploitations à taille humaine,

  • avec des paysans produisant une alimentation de qualité.

 

Complément d'information sur :

http://www.confederationpaysanne.fr/

https://fr.news.yahoo.com/l-agriculture-intensive-%C3%A0-bout-champ-190624533.html